L’investissement dans la vie locale permet de rompre avec l’isolement propre à tout créateur d’entreprise. Ce temps hors de la boutique permet notamment d’avoir accès à des informations pas encore rendues publiques, des contacts avec des apporteurs d’affaires, des échanges sur de bonnes pratiques…
En s’investissant dans la vie locale, on sort de son rôle de commerçant ou de vendeur afin, notamment de mieux connaître son territoire et de les opportunités offertes.
Association de commerçants, Chambre de Commerce et d’Industrie, clubs locaux (sports, loisirs…), plateformes d’entrepreneurs, mandat de juge au Tribunal de Commerce, associations caritatives… Pour s’investir dans la vie locale, l’investissement en temps varie d’une demi-journée à plusieurs jours.
« Cela représente du temps qui entre dans le schéma de connaissance du territoire et de ses opportunités. Il faut impérativement sortir du point de vente, où l’on reste trop souvent en continu de 8 à 19 heures, respirer, s’aérer l’esprit, sortir de son rôle de vendeur!», insiste Alain Giraud, directeur du développement King Jouet.
L’investissement dans la vie locale permet de rompre avec l’isolement propre à tout créateur d’entreprise.
« Pour pouvoir sortir de son agence, il faut anticiper la situation et notamment prévoir quelqu’un pour remplacer le chef d’entreprise s’il travaille seul, afin qu’il ne soit pas obligé de fermer sa boutique. Etre commerçant, c’est être sociable », ajoute Alexandra Robert, directrice associée de ResoAgency (cabinet de conseil aux réseaux).
Accès à des informations pas encore rendues publiques, contacts avec des apporteurs d’affaires, échanges sur de bonnes pratiques… S’investir dans la communication locale profite parfois très directement à l’entreprise du franchisé.
En s’investissant dans la vie locale, le franchisé peut bénéficier d’informations sur l’évolution de sa ville, notamment les grands projets urbains pouvant modifier les critères de commercialité de son emplacement. Il a des contacts directs avec des apporteurs d’affaires, échanges sur de bonnes pratiques ou des méthodes de travail avec d’autres commerçants ou entrepreneurs partageant et permet à son activité d’être reconnu dans son environnement économique.
« Je me suis inscrit dans les associations de commerçants de la vie, lesquelles organisent des animations ou des évènements à l’intérieur des remparts de notre ville très fréquentée par les touristes l’été. Ce sont des actions d’autant plus importantes que sur notre commune, nous sommes en concurrence directe avec une très grande zone d’activités commerciale en périphérie », explique Christophe Le Pallec, franchisé La Compagnie Des Glaces à Guérande.
« Je suis entrée dans deux réseaux de chefs d’entreprise locaux. On se fait travailler les uns les autres, on a recours aux mêmes partenaires ou fournisseurs et on s’échange les bonnes adresses professionnelles », indique Marie Lanoë, franchisée Temporis à Vannes.
François Simoneschi, rédacteur en chef de La Référence Franchise
Guillaume Exbrayat (Diagamter)
« Provoquer des réunions avec les professionnels de l’immobilier pour expliquer l’évolution de notre marché »
« Nous encourageons nos franchisés à s’inscrire dans leur écosystème économique, et même, à provoquer des réunions avec les professionnels de l’immobilier pour expliquer l’évolution de notre marché du diagnostic immobilier, où la législation change régulièrement. Notre enseigne se pose ainsi localement en expert, prenant même position sur des textes de lois grâce à la collaboration du franchiseur avec des avocats spécialisés depuis plus de dix ans. Pour comprendre les évolutions de notre métier, nous leur laissons des écrits et devenons ainsi source d’informations pédagogique pour les professionnels de notre secteur. Nous sommes aussi sensibles à un nouveau concept, venu des Etats-Unis, des groupements de 15 à 20 chefs d’entreprise, avec un seul représentant par marché et des réunions thématiques par semaine. Ce fonctionnement très dynamique permet notamment de se renvoyer des affaires entre entrepreneurs. »